Dans un contexte économique tendu, les boulangers doivent jongler avec plusieurs défis : l'augmentation des prix des matières premières essentielles, comme le beurre, le sucre et le cacao, et une proposition de taxe sur les produits sucrés qui divise la profession. Ces pressions mettent en lumière la nécessité d’une adaptation rapide pour maintenir la rentabilité et répondre aux attentes des consommateurs.
Depuis plusieurs mois, les boulangers font face à une augmentation continue des prix des matières premières. Le beurre, ingrédient clé des viennoiseries et pâtisseries, a vu son coût exploser en raison de la baisse de production laitière en Europe. De son côté, le sucre, affecté par des conditions climatiques défavorables et des restrictions sur l’utilisation des pesticides, connaît des fluctuations importantes. Enfin, le cacao, impacté par la hausse de la demande mondiale et des tensions géopolitiques dans les pays producteurs, pèse lourdement sur les budgets des artisans
En parallèle, une proposition de loi visant à instaurer une taxe sur les produits alimentaires transformés contenant des sucres ajoutés suscite des débats houleux. Défendue comme une mesure de santé publique pour lutter contre les maladies liées à la surconsommation de sucre, cette taxe inquiète la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française (CNBPF). Selon elle, cette mesure pourrait pénaliser les artisans et réduire l’attractivité des produits boulangers traditionnels, comme les viennoiseries, face aux alternatives industrielles souvent moins coûteuses
Pour en savoir plus sur la proposition de loi : cliquez ici.
Pour faire face à ces défis, de nombreux boulangers explorent des solutions innovantes :
Les boulangers appellent à une concertation entre les acteurs du secteur et le gouvernement pour trouver des solutions équilibrées. La profession souligne que des aides ciblées ou une meilleure régulation des prix des matières premières seraient des leviers essentiels pour préserver un patrimoine culturel et gastronomique français unique.
La boulangerie-pâtisserie, malgré les défis, reste un secteur dynamique et résilient. Ces turbulences économiques, bien que difficiles, offrent aussi une opportunité de repenser les modèles d’affaires pour les rendre plus durables et innovants.